vendredi, novembre 18, 2005

 

www.shredder.com

Avec quelques collègues, nous avons eu l'idée d'un nouveau concept:

Please sign the Non Disclosure Agreement on http://www.my-nda.com before reading our concept.

Shredder.com

Shredder.com is a new Business Process Outsourcing(BPO) initiative launched in 2005 by an innovative IT team from Houston. Considering the recent development of the shredding business(See Andersen Consulting for details) and the always more digital life we are living , the need to securely get rid of electronic documents is becoming increasingly crucial. With e-shred(c) the solution is at your e-door(R) step. Shredder.com will create a single and secure e-mail address in the format shred-this@name_of_the_company.com and any document e-mailed at this address will be securely shredded.
To ensure low cost, the process is entirely outsourced to India. A certified operator will then open any document mailed to the e-Shred container, print it and securely shred it using a Andersen Consulting approved device. By default the documents will be printed in black and white but for a moderate premium full color is also available.
A shredding confirmation will then be sent to you. Optionally, we can include a picture of the operator shredding your document.
If you need a copy of the shredded document for your archive, the document can be scanned and sent to you before the shredding process begins (or after but it is more expensive and may take some time).

Please contact us at shred-this@shredder.com for any additional information.

(c) e-shred , Copyright shredder.com, 2005

samedi, novembre 12, 2005

 

Les moyens de nos ambitions

Nous n'avons plus les moyens de nos ambitions. La France a été un pays prospère économiquement, et grâce à cette manne, nous avons pu améliorer les conditions sociales de notre population et sommes également devenu un pays convoité, créant ainsi un flux migratoire important. Le problème d'une politique sociale large et d' un etat providence est double 1, cela coute cher et 2, les gens s'habituent. Nous avons eu un exemple magnifique dans le monde avec le Vénézuela, qui , après les crises pétrolières des annees 70 est devenu riche a milliards, étant un gros producteur, avec un prix du baril sky high et un gros consommateur en manque à sa porte. L'état providence s'est installé avec des largesses jamais vue auparavant, pas d'impots et un revenu social garanti pris sur les bénéfices pétroliers. Peu visionaires, les autorités Vénézueliennes ont tenu 20 ans à ce régime. Puis, avec un baril à $10, tout s'est écroulé. Et une generation entière de Venezuelien, peu éduquée et sans aucun goût du travail, s'est retrouvé devant le fait accompli. C'était fini. Alors oui, ils ont manifesté, protesté mais cela ne changeait rien au fait. Les caisses étaient vides. Maintenant, le Vénézuela est le pays où le nombre d'homicide par habitant est le plus élevé au monde sous le joug d'un militaire communiste entretenant les fantômes d'une prospérité disparue. Dans la même veine, nos amis qui prennent en exemple le système social Norvégien devrait passer quelques minutes pour analyser l'économie Norvégienne, 2ème mondiale en PIB par habitant après les US et si on exclut le Luxembourg et Guernsey.
C'est en regardant de tels exemples que l'on doit se poser les bonnes questions sur nos sacro-saints acquis sociaux. Dans quel contexte ont ils été acquis, est ce qu'ils sont encore légitimes et surtout peut on encore se permettre de les maintenir?
Sur, on peut cracher sur les théories économiques et mettre en avant l'humain à grands effets de manche (et pointer du doigt les résultats catastrophiques de telle ou telle délocalisation, image a l'appui), insulter les politiques et prôner du local, pourrir le Liberalisme comme mère de tous nos maux. Mais on ne pourra se detacher de ce concept basique que sans une économie saine et dynamique on ne pourra pas maintenir ce train de vie de ministre que nous avons. Il y a pléthore de pays, qui ont compris que le monde était libéral et global, et qui ont bien plus faim que nous, qui rêvent d' être la nouvelle France, où on peut tout se permettre. Pour maintenir un peu de cette vie là, il faudra accepter de réduire un peu la voilure, de revenir sur des points fondamentaux du droit du travail et , enfin, d' appliquer de vrais principes liberaux à notre économie et a notre droit. Car non, "libéral" n'est pas un gros mot...

mardi, novembre 08, 2005

 

Baseball Diner

Lorsque vous et moi invitons quelques amis pour voir un match à la maison, c’est, au mieux autour d’une bière et d’une pizza. Enfin je dis vous, c’est abusé, je vous connais à peine : vous êtes peut être plutôt du genre cuisine macrobiotique et thé vert (et chiants comme la mort). Quoi qu’il en soit, un de ces derniers Week End un de mes amis restaurateur m’appelle me demandant si je voulais lui filer un coup de main pour organiser une petite baseball party chez un de ses clients. (Les Houston Astros étaient qualifiés pour les World Series qui, comme leur nom ne l’indique pas, est en fait la phase finale du championnat américain).
Le client en question n’a pas exactement les mêmes moyens que vous et moi. Enfin je dis vous, c’est abusé, je vous connais à peine : Vous êtes peut être plutôt du genre à manger juste le chocolat des petits écoliers. Le domaine familial (à partir d’une certaine taille on ne peut plus vraiment parler de maison), situé en pleine ville, fait bien 2 ou 3 hectares et comprend outre plusieurs piscines gigantesques, un lac et ses geysers (et ses jet skis). Une fois identifié, le portail orné de l’initiale patrimoniale s’ouvrit et nous nous enfilâmes (…) sur le chemin menant à la maison. Après une bonne demie heure de route (comment ça j’exagère ?), nous arrivâmes en visu de la bâtisse en forme de U. 30 pièces dont une salle de cinéma. Non non, pas un Home Theater avec les enceintes Bose Accoustimas 15 et l’ecran Plasma Sony 42’’ ($3,495 chez Best Buy) une vraie salle de cinéma avec un cup holder pour ton coca pour chaque siège en velours grand siècle. Le petit garage couvert ne contient pas le genre de voiture que nous conduisons vous et moi. Enfin je dis vous, c’est abusé, je vous connais à peine : vous êtes peut être plutôt du genre à rouler en voiture plaqué or. Rolls Royce, Bentley, Bentley, Mercedes (SL55). Non le double Bentley n’est pas une faute de frappe. Plutôt une petite crise d’indécision sur la couleur.
A l’intérieur cuisine professionnelle et 10 personnes à plein temps pour faire tourner la maison (juste l’intérieur, on ne parle pas de l’armée de jardiniers, chauffeur et autres) dans laquelle un couple et leur fille de 30 ans vivent (de temps en temps, il faut aussi profiter des autres maisons). Le maître de maison voulait juste un petit steak tranquille pour lui et ses amis mais bon, il a appelé le meilleur chef de la ville pour le cuisiner, trois serveurs supplémentaires pour le servir dans une porcelaine russe somme toute très banale. Le service de cristal Baccarat était sans doute le service de tous les jours. A un moment je me suis retrouvé à porter un plateau avec sans doute $20,000 de verres dessus. Une petite goutte de sueur a ruisselé et pas seulement à cause du poids de ses putains de verre (sont lourds ces cons).
La petite réception a commencé à 22 heures (avant le match ils avaient eu un petit cocktail mais je n’ai pas eu l’occasion d’y participer). Les invités n’étaient pas exactement comme vous et moi. Enfin je dis vous, c’est abusé, je vous connais à peine : Vous êtes peut être plutôt du genre à vous faire lécher les pieds par des esclaves nus, l’été. Ces messieurs et ces dames ne se déplaçaient pas. Ils évoluaient dans un milieu familier couvert de marbre et de photos de la maîtresse de maison lorsqu’elle était jeune. Elle était pas mal…quand elle était jeune. Monsieur est Italien. Monsieur c’est Marlon Brando dans The GodFather. Tout y est. De la voix un peu cassée à l’attitude souple et calme. Le regard. Parfois perdu mais toujours perçant lorsqu’on parle business. Madame est volubile et enthousiaste. Et ne se déplace jamais sans son rat, pardon chien, dans les bras. Madame a une passion. Elle aime chanter. Mais lorsque Madame à une passion elle ne fait pas comme vous et moi. Enfin je dis vous, c’est abusé, je vous connais à peine : Vous êtes peut être plutôt du genre à acheter un voilier de 30 mètres parce que vous aimez avoir vos cheveux aux vents (alors qu’un ventilateur, $7 chez Walmart, rend le même service). Madame va jusqu’au bout de ses passions. Ainsi ils ont construit un studio d’enregistrement numérique dans la maison et fait venir un ensemble de musiciens de Las Vegas pour enregistrer le CD de Madame. J’aimerais dire qu’il est à chier mais je ne l’ai pas écouté. Je réserve donc mon avis (négatif).
Bref. Je me suis bien amusé et j’ai (presque) rien renversé.

Lol.

lundi, novembre 07, 2005

 

Police on my back

Les banlieues s’enflamment, les voitures brûlent.
Les casseurs disent n’avoir rien à perdre. Une chose est sure, ils n’ont rien à gagner. Ils brûlent les écoles parce que, disent-ils, l’école n’a rien fait pour eux. Ils brûlent les voitures de leurs voisins et les infrastructures de leur quartier pour montrer leur haine. Le message n’est pas clair. La ligne doit être mauvaise. La seule revendication que j’ai cru entrevoir est la démission de Sarkozy. C’est un peu faible monsieur, vous allez me revoir votre copie, me brûler 10 ou 15 bagnoles de plus et vous reviendrez me voir en deuxième semaine.
Los Angeles a eu une vague d’émeutes monumentales après l'acquitement des quatre policiers responsables du passage à tabac de Rodney King*. Les noirs ont ravagés leurs quartiers, et les dommages qu’ils ont fait a leurs infrastructures ne sont toujours pas complètement effacés. C’était en 1992*. Et aussi légitime que fût la cause, la réaction n’a en rien aidé à faire progresser quoi que ce soit.
Ce genre d’émeutes ne sert à rien. Elles ne traduisent même pas un certain malaise comme les médias s’acharnent à nous faire croire. Elles sont juste révélatrices d’une chose : de la relative sensation d’impunité qu’ont les casseurs. Retournant au turbin tous les soirs. Au pire, un séjour de quelques mois de prison qui leur permettra de se la jouer auprès des plus jeunes. Au mieux un passage au 20 heures.
La société a échoué a leur donner le plus important des enseignements : leur faire croire en eux même. Mais cette bataille, cette escalade de violence, ils ne la gagneront pas. Pour la bonne et simple raison qu’ils ne savent même pas pourquoi ils la livrent.

Lol.
*Merci Guillaume pour ces rectifications

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