vendredi, février 04, 2005

 

On en parlait justement hier...

On en parlait justement hier…Vautrés sur les coussins du canapé, rouges, usés, troués par les cendres chaudes, déformés par les corps successifs des amoureux de ce bar tranquille, planqué sur les quais. Ambiance bluesy, sourire aux lèvres.
Le type en face était un habitué, croisé et re-croisé, signe de tête, bonne soirée. Et puis ce soir là, par le hasard d’une amie commune, nous nous trouvâmes à la même table, discutant à bâton rompu de l’amitié, et de l’importance qu’elle a dans nos vies. Mélange d’expériences plus ou moins vécues, de citations plus ou moins conformes aux originales, d’inventions pures et simples, une vraie conversation emballée de fin de soirée. Puis le sujet est venu sur la table. Je veux dire vraiment, physiquement, dégoulinant de sueur, un rictus affligeant lui défigurant le visage : le type pénible et puant qui tombe sur la table, glisse sur le canapé et t’emmerde trois plombes avant de se barrer en t’insultant. Une belle allégorie. L’illustration, certes un peu caricaturale, de ce que l’on disait à l’instant. Que l’amitié se gagne. Parfois en un instant. Qu’elle se perd rarement mais que souvent elle s’égare. Que la rencontre est décisive et que la première impression tue parfois tout développement ultérieur. Que l’on fait souvent semblant d’y croire alors que rien n’y est, et que ce n’est pas forcément un mal.
Personne n’a reparlé depuis, chacun perdu dans ses considérations, aussi profondes que banales, tout dépend de l’intérêt que l’on y porte et de l’exaltation que l’on en retire. La lumière est tamisée, la musique est soudain moins forte. Je reconnais la voix de Miss Aretha au loin, posant là l’hymne de circonstance : « Think ! ».

On en parlait justement hier et aujourd’hui c’est pareil. La même vie et les mêmes constatations. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. Je n’ai jamais su ce que je disais. Ni la portée des choses. Mais parfois je réalise que ce que je dis correspond à ma vie. Et puis on change mais tout reste pareil. On a pourtant l’impression que c’était « Avant ».

On en parlait justement hier et j’en reparlerais demain…


jeudi, février 03, 2005

 

Nature Humaine

Je n’ai jamais aime ni le ton, ni les voies
Des théoristes de la foi
Rien ne va rien ne colle, ma pensée n’a pas d’école
Ni mon cœur une raison

Je n’ai jamais aimé ni les sons, ni les voix
Des convaincus, en deux mots comme en trois
Prophète en son pays, la force n’a pas de droit
Ni la peur une saison

La seule fin que justifie ces moyens
C’est celle du genre humain

Ma nature est humaine
Humaine Amen Men

On ne cherche pas la solution,on cherche juste la question
A percer l’horizon, a faire naître l’émotion
On n’a que faire de certitudes ,de forces, d’habitudes
De l’ignorance naît la conviction

Je veux garder les yeux ouverts, et les sens aiguisés
Je veux des bleus des rouges et des verts, tout et son opposé
Je suis aussi ce que je ne sais pas
Du doute naît la réflexion

La seule fin que justifie ces moyens
C’est celle du genre humain

Ma nature est humaine
Humaine Amen Men

Les contours de mon âme ne se rejoignent pas….
Les vautours sur mon âme n’auront aucun droit…

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