samedi, novembre 12, 2005

 

Les moyens de nos ambitions

Nous n'avons plus les moyens de nos ambitions. La France a été un pays prospère économiquement, et grâce à cette manne, nous avons pu améliorer les conditions sociales de notre population et sommes également devenu un pays convoité, créant ainsi un flux migratoire important. Le problème d'une politique sociale large et d' un etat providence est double 1, cela coute cher et 2, les gens s'habituent. Nous avons eu un exemple magnifique dans le monde avec le Vénézuela, qui , après les crises pétrolières des annees 70 est devenu riche a milliards, étant un gros producteur, avec un prix du baril sky high et un gros consommateur en manque à sa porte. L'état providence s'est installé avec des largesses jamais vue auparavant, pas d'impots et un revenu social garanti pris sur les bénéfices pétroliers. Peu visionaires, les autorités Vénézueliennes ont tenu 20 ans à ce régime. Puis, avec un baril à $10, tout s'est écroulé. Et une generation entière de Venezuelien, peu éduquée et sans aucun goût du travail, s'est retrouvé devant le fait accompli. C'était fini. Alors oui, ils ont manifesté, protesté mais cela ne changeait rien au fait. Les caisses étaient vides. Maintenant, le Vénézuela est le pays où le nombre d'homicide par habitant est le plus élevé au monde sous le joug d'un militaire communiste entretenant les fantômes d'une prospérité disparue. Dans la même veine, nos amis qui prennent en exemple le système social Norvégien devrait passer quelques minutes pour analyser l'économie Norvégienne, 2ème mondiale en PIB par habitant après les US et si on exclut le Luxembourg et Guernsey.
C'est en regardant de tels exemples que l'on doit se poser les bonnes questions sur nos sacro-saints acquis sociaux. Dans quel contexte ont ils été acquis, est ce qu'ils sont encore légitimes et surtout peut on encore se permettre de les maintenir?
Sur, on peut cracher sur les théories économiques et mettre en avant l'humain à grands effets de manche (et pointer du doigt les résultats catastrophiques de telle ou telle délocalisation, image a l'appui), insulter les politiques et prôner du local, pourrir le Liberalisme comme mère de tous nos maux. Mais on ne pourra se detacher de ce concept basique que sans une économie saine et dynamique on ne pourra pas maintenir ce train de vie de ministre que nous avons. Il y a pléthore de pays, qui ont compris que le monde était libéral et global, et qui ont bien plus faim que nous, qui rêvent d' être la nouvelle France, où on peut tout se permettre. Pour maintenir un peu de cette vie là, il faudra accepter de réduire un peu la voilure, de revenir sur des points fondamentaux du droit du travail et , enfin, d' appliquer de vrais principes liberaux à notre économie et a notre droit. Car non, "libéral" n'est pas un gros mot...

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